Et voici le premier billet d’humeur de Mon tout p’tit monde qui aborde la pédagogie Montessori, que nous mettons en place tout doucement à la maison pour « P’tit loup » et que je commence à pratiquer dans ma classe.
Il n’aura pas fallu attendre l’abattage médiatique autour de Céline Alvarez pour se poser la question de la place à accorder aux pédagogies alternatives (Freinet, Montessori, …) dans nos classes.
Force est de constater qu’il y a en ce moment un engouement énorme pour la pédagogie Montessori (du nom de la pédagogue italienne Maria Montessori) qui met en avant le respect du rythme de l’enfant et qui induit que l’enfant soi lui-même acteur de son développement et de son apprentissage ; l’adulte prend la place de guide au travers des situations d’apprentissages proposées.
Cet engouement est remis au goût du jour par Céline Alvarez, à laquelle les médias ont consacré, en ce début d’année scolaire 2016, nombreux entretiens et interviews. Ne m’en déplaise (tout dépend encore une fois du détournement opéré par les médias… c’est un autre débat).
Il faut l’admettre en termes d’éducation, il n’existe pas de recette miracle, on tâtonne, on expérimente, on échange sur nos pratiques entre enseignants dans le milieu fermé de l’Education Nationale. On nous sert des programmes (je parle ici de l’école maternelle, je le précise) qui évoluent et, les derniers sur lesquels nous nous appuyons depuis 2015, sont, à mon sens, plus ouverts et orientés vers ce type de pédagogie alternative, plaçant le jeu et la manipulation comme vecteurs principaux d’apprentissages (ce n’est pas nouveau, le jeu et la manipulation ont toujours eu une place prédominante tout du moins au sein de ma classe et de celles de nombreux collègues). Toujours est-il qu’il semblerait que les grands pontes s’orientent vers cette mouvance…
Ne m’en déplaise donc cette mise en lumière de Céline Alvarez qui, pour ma part, me permet de remettre en cause mes pratiques quotidiennes d’enseignement. Attention, encore la médiatisation qui en a été faite reflète un peu trop cependant à mon goût le constat qui est « ok vous les profs vous ne vous remettez pas en question, alors qu’il existe des pédagogies sur lesquelles vous pouvez vous appuyer et qui portent leurs fruits » : ce constat non, no way. Oui les professeurs du public souhaitent avancer dans ce sens et prétendre le contraire serait injurieux.
Non seulement le fait d’apporter un autre regard sur mes pratiques, c’est insuffler un souffle nouveau, et dire « stop, là maintenant, je vais aller plus loin et au-delà de mon quotidien actuel » : m’intéresser de plus près aux lois d’apprentissages, aux neurosciences, aux fonctions cognitives (notions tellement survolées en formation IUFM ex ESPE, alors qu’elles en sont la base sic) et la bienveillance enfant/adulte et entre pairs… pour pouvoir en classe adapter encore mieux les apprentissages aux besoins naturels des enfants.
A mon sens, il faut savoir se poser et dire arrêt sur image ! analyser sa pratique, se regrouper et ECHANGER voilà où réside notre force ; je suis bien placée pour savoir ô combien cela peut être compliqué de se dégager ce temps (je ne reviens pas sur nos 6 mois travaillé dans l’année !!!) mais nous nous devons de le faire pour nos chères têtes blondes (pas d’ambiguïté ici, j’enseigne depuis 10 ans en ZEP !).
Du temps il en faut pour mettre en place cette pédagogie, et les ateliers autonomes qui en découlent ; il suffit de le prendre petit à petit et cela fonctionne… Pour cela, il existe des forums et blogs qui font référence en la matière et ouiiiii les profs échangent sur leurs pratiques et conseillent les débutants cherchant à se lancer, si si je vous assure !!!
Pour ma part, j’attends de lire le livre de Mme Alvarez « Les lois naturelles de l’enfant » et reviendrai vous en parler ici (en amont et pour ceux que cela intéresse, son blog présentant son expérience est très bien mené : explications et vidéos à l’appui… ). Evidemment tous les ouvrages de Maria Montessori sont à explorer…
Côté Mon tout p’tit monde, nous avions dès les premières semaines de « P’tit loup » craqué sur des jouets et mobiles d’éveil de la marque Wimmer-Fergusson : les formes, les couleurs et les contrastes lui ont énormément plu. On peut les trouver par ailleurs, sur de nombreux sites tournés vers la pédagogie montessorienne.
Et puis, la musique est tellement présente à la maison que guitare, ukulélé, xylophone sont à sa portée pour son plus grand plaisir !
Nous allons nous laisser tenter très vite par d’autres matériels comme l’arc en ciel, les encastrements, et boites à formes… Et puis je vais probablement suivre une formation axée sur les 0-3 ans, je vous en dis plus très vite…